Le château

Historique du château

Des origines au Vicomte Walsh

Au Xème siècle, Eudes 1er, comte de Blois,implante une forteresse pour protéger Blois des attaques de Foulques Nerra, comte d’Anjou. Le chevalier normand Gelduin reçoit Chaumont et fait consolider la forteresse. Son fils et successeur Geoffroy, sans enfant, choisit pour héritière sa petite nièce, Denise de Fougères qui épouse en 1054 Sulpice 1er d’Amboise. Le château passe ainsi dans la famille d’Amboise pour cinq siècles.

Louis XI fait brûler et raser Chaumont en 1465 pour punir Pierre d’Amboise de s’être révolté contre le pouvoir royal lors de la “ligue du bien public”. Peu après, ses terres lui sont restituées. Celui-ci, puis son fils, Charles 1er, et son petit-fils, Charles II, reconstruisent le château de 1468 à 1510.

La reine Catherine de Médicis achète Chaumont en 1550 et cède le château à Diane de Poitiers à la mort d’Henri ii. A la fin du XVIème siècle, le château devient la propriété d’Henri de la Tour d’Auvergne puis sous Henri IV, le domaine échoit à Paul de Beauvilliers, duc de Saint-Aignan.

En 1739, Chaumont est acquis par Nicolas Bertin de Vaugyen, maître des requêtes au parlement de Paris. En 1750, Jacques Donatien le Ray, futur intendant des invalides de Louis XVI, achète Chaumont. Il réussit à préserver le château à la révolution et y reçoit Benjamin Franklin.

En 1810, Germaine de Staël y séjourne, reçue par le fils de Jacques Donatien Le Ray , dit Le Rayl’Américain, qui vend le château en 1823 au baron d’Etchegoyen.

Au XIXème siècle, le château appartient successivement au comte d’Aramon, au vicomte Joseph Walsh puis au prince et à la princesse Henri – Amédée de Broglie.

De la famille de Broglie à nos jours

En mars 1875, la jeune et noble héritière, Marie-Charlotte Constance Say (petite-fille du sucrier Louis Say), avec une fortune comparable à celle des Rotschild, acquiert le château et le domaine de Chaumont. Quelques mois après, celle-ci se marie avec le prince Henri – Amédée de Broglie. Dès lors le couple princier n’a de cesse d’agrandir et d’embellir le domaine. Pour ce faire, les de Broglie font appel à l’architecte Paul – Ernest Sanson qui restaure les extérieurs du château, modernise les intérieurs (apport de l’électricité, du chauffage central, de l’eau courante) et édifie en 1877 les écuries. En 1884, l’architecte paysagiste Henri Duchêne réalise le parc paysagiste entourant le château.

En 1903, les de Broglie font à nouveau appel à l’architecte Paul – Ernest Sanson pour concevoir les plans d’une ferme modèle alliant rationalisation et modernisation. En raison du coût d’un tel projet, le prince préfère choisir un autre archtecte du nom de Marcel Boille. Celui – ci commence les travaux de la ferme durant le second semestre 1903, travaux qui dureront dix ans sans pour autant être terminés.

En 1917, le Domaine de Chaumont est multiplié pratiquement par 2,5 passant ainsi à 2500 hectares grâce à l’acquisition de bois, fermes et terres avec la création d’un réseau d’allées forestières de près de 33 kilomètres.

De nombreux revers financiers (crack Crosnier en 1905, mort du prince de Broglie en 1917, crack boursier de 1929, remariage de la princesse avec l’Infant d’Espagne, Louis Ferdinand d’Orléans et Bourbon) obligent la princesse à morceler son domaine à partir de 1930 et à se séparer de multiples objets d’art. En 1938, celle – ci, ruinée, cède le domaine réduit à 21 hectares (château, écuries, parc paysager, ferme modèle) à l’Etat pour 1 800 000 francs – or.

Depuis 2007, le domaine de Chaumont-sur-Loire appartient à la Région Centre.